Comment choisir sa PDP pour l'e-facture

Comment choisir sa PDP pour l'e-facture

 20 06 2025  |   PDP

A partir de 2026, toutes les entreprises, quelle que soit leur taille, devront être en mesure de recevoir des factures électroniques.

Certaines auront même l'obligation d'émettre ces factures selon les formats définis par la réforme. Le choix d'une plateforme de facturation électronique, qu'il s'agisse d'une PDP (Plateforme de Dématérialisation Partenaire) ou d'un OD (Opérateur de Dématérialisation), devient donc un enjeu stratégique.

Même si une entreprise n'est pas immédiatement soumise à l'obligation d'émettre des factures électroniques, elle doit anticiper ce changement. Ces dispositions sont précisées dans le décret 2022-1299 du 7 octobre 2022, qui encadre la généralisation de la facturation électronique et la transmission des données à l'administration fiscale.

Premier critère : L'impact sur le processus de facturation

Le choix d'une plateforme dépend avant tout du fonctionnement interne de l'entreprise et de sa capacité à gérer les factures électroniques.

Si l'entreprise utilise déjà un ERP pour générer ses factures, elle peut opter pour une PDP disposant d'une API. Cela permettra d'automatiser l'émission et la transmission des factures électroniques.

Si l'entreprise ne peut pas générer directement des factures électroniques, elle devra migrer vers une plateforme ou un opérateur capable de convertir ses factures au format requis, comme Factur-X ou CII.

Deux options s'offrent alors à elle :

  • Editer directement ses factures en ligne via l'outil de la plateforme. Cette solution est simple mais peu professionnelle.
  • Utiliser un outil de conversion automatique des factures PDF en Factur-X. Cette solution plus avancée permet de conserver le visuel d'origine des factures.

Certaines solutions permettent de convertir un PDF classique en Factur-X via un système d'OCR ou en renseignant manuellement les champs clés. C'est déjà le cas pour les entreprises travaillant avec des entités publiques via Chorus Pro, qui offre gratuitement cette conversion.

Deuxième critère : La facilité d'utilisation et le volume de factures

Le choix d'une plateforme doit être adapté au volume de facturation de l'entreprise.

Une entreprise émettant moins de dix factures par an n'a pas besoin d'une solution conçue pour gérer des centaines de factures par jour. C'est un choix de bon sens, comme ne pas acheter un véhicule puissant pour ne faire que quelques kilomètres par an.

Au contraire, une entreprise traitant un grand volume de factures devra privilégier une solution automatisée et robuste pour éviter des tâches répétitives chronophages.

Troisième critère : Les services annexes proposés

La facturation électronique ne se limite pas à l'émission et à la réception des factures. Certaines plateformes offrent des services supplémentaires qui peuvent faciliter la gestion comptable et commerciale, par exemple :

  • Outils de suivi et statistiques : analyse des factures émises, suivi des paiements, gestion des relances.
  • Gestion des comptes clients : création de fiches clients et envoi automatique des factures.
  • Intégration avec d'autres logiciels : compatibilité avec la comptabilité ou les ERP existants.

L'objectif est d'automatiser un maximum de tâches pour gagner du temps et réduire les erreurs.

Quatrième critère : Le coût et la rentabilité

La facturation électronique profite surtout à trois acteurs :

  • L'État, qui renforce le contrôle fiscal et lutte contre la fraude à la TVA.
  • Les comptables, qui bénéficieront d'un flux automatisé réduisant les tâches de saisie, sans pour autant baisser leurs honoraires.
  • Les plateformes de facturation, qui monétisent un service auparavant gratuit.

Avant la réforme, l'envoi d'une facture PDF par e-mail était totalement gratuit. Avec la facturation électronique, chaque entreprise devra payer pour émettre et recevoir ses factures via une plateforme.

Le critère du coût devient donc un élément central. Il est essentiel de choisir une solution qui offre le tarif d'émission et de réception des factures le plus bas possible, en fonction du volume de facturation de l'entreprise.